Le 2 octobre 2025, les législateurs de New York ont pris des mesures significatives pour réformer le traitement des parieurs par les plateformes de paris sportifs. L’Assemblée de l’État a examiné le projet de loi A09125, introduit par le membre de l’Assemblée Alex Bores, connu sous le nom de Fair Play Act. Ce texte vise à interdire aux opérateurs autorisés de limiter ou de réduire la taille et la fréquence des dépôts ou des paris simplement parce qu’un parieur a eu du succès. Ce projet de loi répond à des plaintes croissantes de la part des parieurs qui affirment être pénalisés pour avoir gagné.
Le contexte économique et du marché des paris sportifs aux États-Unis montre une expansion rapide, avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de croître depuis la légalisation de cette activité dans plusieurs États. Cependant, des critiques émergent quant aux pratiques des opérateurs, accusés de restreindre les parieurs gagnants pour protéger leurs marges de profit. L’industrie, tout en soutenant la nécessité de règles claires, s’inquiète de l’impact potentiel de cette législation sur leur rentabilité.
« Les parieurs ne devraient pas être punis pour avoir fait les bons choix », pensent certains législateurs, convaincus que ces pratiques nuisent à la confiance des consommateurs. En effet, les opérateurs ont souvent été critiqués pour limiter les comptes des parieurs qui réussissent régulièrement, réduisant ainsi la transparence du marché.
L’industrie des paris sportifs de New York est l’une des plus lucratives du pays, générant des milliards de dollars de revenus. Les opérateurs comme FanDuel et DraftKings dominent le marché, mais leur stratégie de restriction envers les parieurs gagnants suscite un débat. Certains analystes économiques avertissent que de telles mesures, bien qu’elles soient bénéfiques à court terme pour les entreprises, risquent de détourner à long terme les parieurs vers des plateformes moins restrictives, voire illégales.
D’un autre côté, les défenseurs des opérateurs affirment que limiter les parieurs gagnants est une mesure de protection nécessaire pour éviter de grandes pertes financières. « Nous devons nous assurer que le jeu reste durable pour tous les participants », avancent-ils, soulignant la complexité d’équilibrer équité et rentabilité.
Les parieurs affirment que les limitations imposées par les opérateurs ne leur laissent souvent d’autre choix que de réduire leurs activités ou de rechercher des plateformes à l’étranger. Cela crée un environnement où les parieurs peuvent être tentés de contourner les lois locales, affaiblissant ainsi le cadre légal et fiscal local.
En réponse à ces préoccupations, le Fair Play Act propose des sanctions sévères pour les opérateurs qui continueraient à imposer des restrictions injustifiées. Ce projet de loi ambitionne de créer un environnement de pari équitable, où le succès est récompensé et non découragé.
En dépit de l’intention claire de protéger les consommateurs, certains experts de l’industrie expriment des doutes quant à la mise en œuvre pratique de ces nouvelles règles. Ils soulignent que sans une stratégie de mise en œuvre robuste, les résultats escomptés pourraient ne pas être atteints. De plus, il existe des craintes que des coûts opérationnels accrus ne se répercutent finalement sur les consommateurs.
Le débat se poursuit alors que le projet de loi avance au sein de l’Assemblée législative de New York. Les parieurs espèrent une résolution qui leur permettra de parier sans crainte de discrimination, tandis que les opérateurs cherchent un moyen de préserver leur modèle économique. Les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir des paris sportifs à New York, alors que tous les yeux sont rivés sur cette législation potentiellement transformative.
En conclusion, le Fair Play Act pourrait bien signifier un changement majeur dans la régulation des paris sportifs, favorisant une plus grande équité sur le marché. Cependant, l’équilibre entre la protection des parieurs et la viabilité économique des opérateurs reste à trouver. Tandis que New York continue de naviguer dans ces eaux législatives, le reste du pays observe avec intérêt les développements qui pourraient bien influencer d’autres marchés.

Mathieu travaille dans l’industrie du iGaming depuis plus de 6 ans en tant que rédacteur et manager, principalement sur les marchés francophones.