Le 24 novembre 2025, la NCAA a décidé de réinstaurer une interdiction totale des paris sportifs pour tous les athlètes universitaires et le personnel des départements d’athlétisme, après que les institutions de la Division I ont voté en faveur de cette mesure. Cette décision intervient après un examen obligatoire de 30 jours, où les écoles ont choisi d’annuler un changement de réglementation qui aurait permis des paris sur les événements sportifs professionnels.
Cette volte-face vise à maintenir l’intégrité des sports universitaires et à éviter tout conflit d’intérêt potentiel. En effet, la possibilité pour les athlètes et le personnel universitaire de parier sur des événements professionnels avait suscité des préoccupations quant à l’influence indue que pourraient avoir ces pratiques sur les performances et la gestion des équipes universitaires. « Il est primordial de conserver un environnement où le sport reste un terrain de compétition pure et sans biais », a-t-on commenté dans les discussions précédentes.
Le débat sur les paris sportifs à l’université est une question épineuse, car il touche à la fois à l’intérêt économique du secteur des jeux d’argent et aux valeurs fondamentales du sport universitaire. Les industries de paris sportifs, en pleine croissance, avaient vu dans le potentiel assouplissement des règles une opportunité d’expansion, anticipant des bénéfices accrus avec l’implication des communautés universitaires.
Cependant, les critiques ont souligné les risques associés à l’extension des paris sportifs parmi les jeunes adultes souvent vulnérables à des comportements à risque. Les experts en dépendance et en comportement ont mis en garde contre les dangers d’une telle libéralisation : « Les jeunes, en particulier les athlètes universitaires, sont souvent peu préparés à gérer les pressions et les conséquences des paris. Nous devons être prudents pour ne pas les exposer à des situations qui pourraient nuire à leur bien-être personnel et académique. »
Pour donner un contrepoint, d’autres font valoir que les paris sportifs, s’ils sont bien encadrés, pourraient offrir des sources de revenus précieuses pour les programmes sportifs universitaires, souvent sous-financés. En outre, ils soutiennent qu’une régulation stricte et une bonne formation pourraient permettre de minimiser les risques associés.
La décision de maintenir l’interdiction totale des paris a également des répercussions économiques sur les opérateurs de jeux d’argent, qui espéraient capitaliser sur un nouveau segment de marché. En 2025, l’industrie des paris sportifs aux États-Unis a connu une forte croissance, atteignant des milliards de dollars de revenus, largement aidée par la légalisation progressive dans de nombreux États. La perspective d’un marché universitaire, avec ses millions d’étudiants et d’anciens élèves, était perçue comme une nouvelle frontière à explorer.
Cependant, le retour à l’interdiction souligne la détermination de la NCAA à préserver une image de pureté et de fair-play dans le sport universitaire. Cette décision pourrait également influencer d’autres ligues sportives et institutions éducatives à reconsidérer leurs propres politiques en matière de paris.
La NCAA devra continuer à surveiller attentivement le paysage des paris sportifs, car les pressions économiques et culturelles pourraient remettre cette question à l’ordre du jour à l’avenir. En attendant, les institutions universitaires restent sur leurs gardes pour protéger l’intégrité de leurs sports et assurer le bien-être de leurs étudiants-athlètes.
Ainsi, le débat sur les paris sportifs universitaires est loin d’être clos, marqué par des tensions entre opportunité économique et préservation des valeurs du sport. En définitive, la question centrale demeure : jusqu’où peut-on aller dans l’intégration de pratiques de paris sans trahir l’esprit du sport universitaire ? Les prochains mois pourraient apporter de nouveaux développements alors que les parties prenantes continuent d’explorer cet équilibre complexe.

Mathieu travaille dans l’industrie du iGaming depuis plus de 6 ans en tant que rédacteur et manager, principalement sur les marchés francophones.