La Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG) a annoncé la fermeture de son programme Optionnel de Machines à Sous sur les Hippodromes (OSARP) avant le 31 mars 2026. Cette décision affectera plusieurs hippodromes qui ont bénéficié de ce soutien temporaire depuis 2019, notamment le Casino Gateway de Sarnia au Hiawatha Horse Park à Sarnia et le Kawartha Downs près de Peterborough. La fin de ce programme marque un tournant majeur pour le paysage des jeux d’argent en Ontario, destiné à recentrer les activités et à optimiser les revenus générés par les jeux de hasard.
Depuis l’introduction de l’OSARP, les machines à sous ont joué un rôle crucial dans le soutien financier des hippodromes de la région. Cependant, le marché des jeux d’argent a évolué, poussant l’OLG à reconsidérer ses stratégies. Avec la montée en popularité des jeux en ligne et la concurrence croissante des casinos intégrés, l’organisme vise à ajuster ses opérations en conséquence. Cet ajustement, bien que difficile pour certains acteurs de l’industrie, est jugé nécessaire pour garantir un avenir durable aux jeux d’argent en Ontario.
Un responsable de l’OLG a confié que cette décision, bien que difficile, était mûrement réfléchie. « Nous devons nous adapter aux réalités actuelles du marché. Les ressources doivent être allouées là où elles sont le plus efficaces et offrent le meilleur retour sur investissement pour la population de l’Ontario. » Ce changement reflète une tendance plus large vers la numérisation et l’intégration de nouvelles technologies dans l’expérience de jeu, tendance qui a souvent laissé les installations physiques en difficulté.
Cependant, cette fermeture ne se fait pas sans controverse. De nombreux opérateurs des hippodromes concernés expriment leur inquiétude quant à l’impact économique sur leurs opérations. Pour ces établissements, les machines à sous ont été une source de revenus significative, permettant de maintenir des emplois et d’attirer des visiteurs. La fin de l’OSARP pourrait ainsi entraîner des réductions de personnel et une baisse de l’affluence.
Kawartha Downs, un acteur historique de l’industrie hippique en Ontario, a déjà commencé à explorer d’autres avenues pour diversifier ses revenus. Le directeur de l’établissement a souligné : « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester immobiles. Il est crucial d’innover et de chercher d’autres sources de financement pour continuer à prospérer dans les années à venir. » Certains envisagent d’introduire des événements culturels ou sportifs pour compenser la perte de revenus.
Dans le même temps, d’autres acteurs du marché saluent cette décision comme étant nécessaire pour assainir l’industrie et concentrer les ressources sur des initiatives plus efficientes. Ils estiment que la consolidation des opérations de jeux peut mener à une meilleure gestion et à des expériences enrichies pour les consommateurs.
Pour le gouvernement de l’Ontario, cette décision s’inscrit aussi dans une logique budgétaire. En réduisant les subventions à des installations qui, selon eux, ne sont plus rentables à long terme, les fonds publics peuvent être mieux investis dans des projets contribuant plus directement au bien-être économique de la province. Toutefois, cette rationalisation s’accompagne de la responsabilité de soutenir les travailleurs impactés par ces changements.
L’industrie des jeux d’argent, en constante évolution, doit jongler entre tradition et innovation. Avec la fermeture annoncée de l’OSARP, l’Ontario se dirige vers une ère nouvelle où les moteurs de croissance économique liés aux jeux pourraient se déplacer vers des plateformes numériques et des offres plus variées. L’OLG semble déterminée à prendre les rênes de cette transformation pour s’assurer que l’Ontario reste compétitif sur la scène nationale et internationale.
En conclusion, la fermeture des machines à sous sur les hippodromes en Ontario d’ici 2026 pourrait bien marquer le début d’une nouvelle phase pour l’industrie des jeux en province. Bien que cette transition représente un défi pour certains, elle offre aussi une opportunité de réinvention et de modernisation. Les parties prenantes devront collaborer pour garantir une transition en douceur et le maintien de l’attrait de l’Ontario en tant que destination de choix pour les amateurs de jeux d’argent.

Mathieu travaille dans l’industrie du iGaming depuis plus de 6 ans en tant que rédacteur et manager, principalement sur les marchés francophones.